Le 23/06/2009, je suis allée rencontrer le Maire de Saint-Pierre d'Oléron afin de lui présenter mon projet d'installation en élevage canin et félin car je ne trouvais pas de terrain pour m'implanter et j'espérais qu'il puisse m'aider. Il m'a répondu que malgré tout l'intérêt qu'il portait à mon projet et à l'installation de jeunes actifs sur l'île, il était au regret de m'informer que sa commune ne disposait pas de terrains agricoles correspondant à ma demande mais que ses services restaient à mon entière disposition.
Le 26/07/2010, je suis retournée le voir accompagnée d'un représentant de la Confédération Paysanne qui suit mon projet depuis 2009. Notre but était de savoir s'il n'était pas hostile à mon installation, faute de quoi, j'aurais été prospérer des terrains ailleurs que sur sa commune. En date du 03/08/2010, il m'a répondu que suite à notre entretien et au bureau municipal du 26/07/2010, il me confirmait que mon projet ne suscitait aucune hostilité de sa part. Toutefois, il attirait mon attention sur le fait que toutes les préconisations liées au règlement en vigueur (sanitaire, loi littorale) pourraient empêcher l'aboutissement de mon projet. Mais il me souhaitait bonne continuation dans l'avancement de mon projet.
Après plusieurs années de recherches, j'ai trouvé un terrain répondant enfin à toutes les contraintes. J'ai donc demandé à la SAFER, qui m'accompagne depuis près de 4 ans, de préempter ce terrain mis en vente sur sa commune.
Le 06/12/2010, nous sommes revenus le rencontrer avec des membres de la SAFER , le représentant de la Confédération Paysanne et celui de l'ARDEAR afin de l'informer que la commission SAFER à l'unanimité m'avait octroyée le terrain qui répondait parfaitement aux contraintes précitées car nous souhaitions avoir la confirmation qu'il n'aurait pas d'objection à mon installation.
Il nous a alors répondu que la loi littorale imposait à ce qu'il n'y ait aucune construction qui se fasse au delà de plus de 100 m de tout hameau existant or le terrain en question est à plus de 200m du premier hameau. Nous lui avons expliqué qu'une installation telle que celle-ci nécessitait un éloignement évident compte tenu des nuisances sonores et odorantes qu'elle peut dégager... Et qu'il y avait donc des dérogations possibles à la loi littorale pour de telles installations ! Il nous a alors répondu alors que sa commission "urbanisme" émettrait forcément un avis défavorable à ce projet.
Nous lui avons alors proposé de rencontrer sa commission "urbanisme" pour expliquer la situation dans les plus brefs délais.
Après de multiples relances, j'ai enfin été invitée à sa commission le 17/02/2011 soit 2 mois et demi après ! Deux mois et demi de plus de perdu puisque tout était décidé d'avance ... La loi Littorale leur permet de se retrancher derrière des arguments qui mettent en évidence leur volonté de me voir renoncer à mon projet ... L'article 4 de l'arrêté du 8 décembre 2006 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations renfermant des chiens soumises à autorisation au titre du livre V du code de l'environnement impose à ce que les bâtiments d'élevage se trouvent à au moins 100 m des habitations des tiers pour des problèmes de nuisances évidentes. Les services vétérinaires conseillent de se reculer le plus possible des habitations car même à 100 m, les nuisances existent et exaspèrent ... Or, la loi Littorale impose à ce que toute nouvelle construction se fasse à moins de 100 m de toute habitation déjà existante... Toutes les communes de l'île sont touchées par cette loi littorale et bizarrement il n'y a qu'à Saint-Pierre qu'il n'y a pas de dérogation possible pour mon installation qui est pourtant classée ...
De quoi être écoeurée quand on lit dans la presse que parmi les cinq priorités de Monsieur le Maire il y figure "retenir les jeunes sur l'île" et "aider les agriculteurs à s'installer"! A quoi bon faire des études agricoles, être diplômée d'état et prétendre, aux aides jeunes agriculteurs si c'est pour subir des discriminations au sein de la profession ? Et oui, ce n'est pas les agriculteurs en général qu'il souhaite aider mais les cultivateurs et les viticulteurs...
Après avoir dû me battre toute ma scolarité à cause de mon handicap, maintenant que j'ai mes diplômes en poche me voilà obligée de me battre encore pour m'installer ! J'espère donc recueillir votre soutien via une pétition pour qu'enfin je puisse m'installer sur le terrain qui m'a été proposé par la SAFER ...